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Lageplan des Werks in der Ausstellung im ZKM.
Folding altar by a Bohemian master. Left panel: The infant Jesus touches the cheek of his mother, who is wearing a veil and a crown. Right side: The suffering, naked Christ has closed his eyes and shows his wounds.
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Diptyque : Vierge à l’Enfant et Christ de douleur

Maître de Bohême

Dimensions:
 18.5cm  25cm
an:
autour de 1360
lieu:
KunsthalleKarlsruhe@ZKM

Chefs-d’œuvre

La dévotion mobile

Datant des années 1360, cette œuvre de très grande valeur est la plus ancienne de la collection.

Folding altar of a Bohemian master. Detail showing the hinges connecting the two panels.

À première vue, la structure de ces deux tableaux semble inhabituelle : les charnières montrent qu’il s’agissait d’un petit autel pliant de voyage. Ce type d’objets portatifs est utilisé au Moyen-Âge pour les dévotions privées, en voyage ou chez soi.

Folding altar of a Bohemian master. Detail of the gold background with embossed ornaments.

Sens caché

Le maître inconnu de Bohême utilise de l’or véritable pour son arrière-plan éclatant et le décore avec les ornements les plus fins. Ce fond doré représente la lumière céleste et la présence du divin. Les auréoles, dites nimbes, reflètent aussi la splendeur divine. Chaque détail, chaque couleur de ces œuvres médiévales devait a peut-être un sens qui nous échappe aujourd’hui. Le cadre rouge symbolise l’amour, la souffrance et la mort. Le voile blanc de la Vierge Marie rappelle sa virginité et la couronne sa qualité de reine du Ciel.

Folding altar of a Bohemian master. Detail from the right panel: suffering, naked Christ has his eyes closed and shows his stigmata.

Commencement et fin

Sur le panneau de gauche, la Vierge Marie porte un regard pensif et tendre vers son Fils. Il se tourne vers elle avec vivacité et lui caresse la joue. Le panneau de droite montre le Christ portant les stigmates de la crucifixion. Le Rédempteur a déjà vécu sa Passion. Ses yeux sont fermés et, de ses doigts, il indique la plaie de son côté. Il apparaît ainsi à la fois mort et vivant. L’inscription latine commente aussi le sacrifice christique : « misericordia domini » – la miséricorde du Seigneur.

Les icones byzantines ont servi de modèle aux deux panneaux. Mais l’artiste, à la pointe de son temps, réinterprète les formules picturales traditionnelles avec une nouvelle sensibilité.

Données et faites