L'image d'un crâne entouré d'un tissu de lin.
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Crâne avec linceul

Wilhelm Leibl

Dimensions:
 35.5cm  43cm
an:
1868
lieu:
KunsthalleKarlsruhe@ZKM

Hans Thoma, directeur de musée

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Appel profond ou macabre plaisanterie d’étudiant ?

La tête de mort représentée comme dans un portrait classique dans le tableau de Leibl semble regarder l’observateur de ses orbites vides. 

Sur fond sombre, un tissu blanc est rabattu librement sur le haut du crâne nu. Quelques dents, par ailleurs très présentes, manquent dans la mâchoire supérieure, un grand trou noir dans l’os marque l’emplacement du nez.

Leibl étudiant à Munich

Le peintre Wilhelm Leibl, né à Cologne, peint l’œuvre ici exposée à l’âge de 24 ans, alors qu’il est encore en formation à l’Académie de Munich. Il fréquente cette académie depuis 1863 et y fait la connaissance d’importants compagnons de route tels que Rudolf Hirth du Frênes, Theodor Alt et Johann Sperl.

Les artistes travaillent en étroite collaboration, se portraiturent mutuellement, font pour s’exercer des copies de maîtres anciens dans les pinacothèques et réalisent des études d’après le même modèle. Ils n’effectuent pas uniquement les études obligatoires à l’exemple de l’art néerlandais du XVIIe siècle, mais réalisent aussi des œuvres telles que le crâne grotesque de Leibl.

Ein in mittelalterlicher Tracht gekleidetes Paar, daneben ein Skelett, das auf eine Trommel schlägt und zu tanzen scheint.

La mort dans l’art

Le motif de la tête de mort faisait en effet souvent partie des exercices imposés par l’Académie à partir du milieu du XIXe siècle. Cette obligation suscitait parfois le rejet de certains contemporains. Le poète Jules Laforgue, par exemple, trouvait déraisonnable la quantité de crânes représentés par les élèves de l’Académie de Berlin. La représentation des crânes a toutefois une longue tradition dans l’art.

Alors qu’au Moyen Âge, ce sont surtout les représentations de danses macabres qui sont censées faire prendre conscience à l’être humain de son caractère éphémère, à partir de l’époque baroque, la vanité était un type de tableau fréquent dans lequel étaient représentés des objets drapés et inanimés, la plupart du temps accompagnés d’un crâne ou d’autres symboles de l’éphémère, devant rappeler à l’observateur sa condition de mortel.

In einer steinernen Nische stehen arrangiert: Eine Vase mit einem Blumenstrauß, ein aufgeschlagenes Notenbuch, eine aufgestellte Geige, eine Pfeife mit Anzünder und Tabak, ein Tintenfass, eine Maus, eine geschälte Zitrone mit Messer, einige Goldmünzen und ein Totenkopf.

Malgré la symbolique de la mort, l’œuvre de Leibl n’est cependant pas une représentation de danse macabre ou une vanité, mais probablement une étude ironique, macabre, réalisée en tant que plaisanterie d’atelier ou dans le cadre d’un exercice donné par l’Académie.

Un crâne pour la Kunsthalle

Hans Thoma fait lui aussi la connaissance de Wilhelm Leibl en 1870 lors de son séjour à Munich et rejoint le « Cercle de Leibl », entre-temps constitué autour du peintre. On sait que le Crâne avec linceul est longtemps resté dans la collection privée de Thoma, Leibl lui avait peut-être donné lui-même à Munich ? Hans Thoma a pour sa part fait don de l’œuvre à la Kunsthalle en 1904.

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